CONSEILS & ARGUMENTAIRES
Sur cette page, vous trouverez des astuces pour mieux communiquer avec votre propriétaire et expliquer votre situation de manière apaisée. Nous vous proposons des réponses types aux objections courantes, afin de vous aider à réagir efficacement et calmement.
Répondre aux objections courantes :
"Vous avez signé le bail et accepté le montant du loyer."
Votre signature du bail ne garantit pas la légalité de toutes ses clauses. En droit, la loi prime sur le contrat. Si certaines clauses sont illégales, elles peuvent être annulées, et vous avez jusqu’à 3 ans pour demander leur régularisation.
"Pourquoi avoir contacté une association ? On aurait pu régler cela entre nous."
Être accompagné est une démarche légitime. Les associations sont là pour soutenir les locataires et rappeler le cadre légal, notamment en matière d’encadrement des loyers. Face à un propriétaire, il est parfois difficile d’agir seul.
"Vous n’avez que ça à faire de lancer des procédures et contacter la métropole ?"
Oui, si cela permet de faire respecter mes droits en matière d’encadrement des loyers.
"Si vous n’aimez pas le logement, vous pouvez partir."
J’apprécie mon logement, mais je souhaite simplement que le montant du loyer respecte la loi.
"J’ai fait des travaux dont vous bénéficiez actuellement."
Je ne conteste pas la qualité de vos travaux, mais ceux-ci ne justifient pas de dépasser le plafond de loyer légal.
"Nous avons des enfants et un emprunt à rembourser, on ne peut pas ajuster le loyer."
Le respect de la loi prime sur ces considérations personnelles. Le montant du loyer doit respecter les plafonds imposés par la loi, indépendamment de vos obligations financières.
"Vous avez intérêt à payer le loyer à temps."
Ce type de menace est hors de propos. En effet, tant qu’aucun avenant au bail n’est signé, je vais continuer de payer le loyer stipulé dans le contrat initial. (Pour autant, l'aspect rétroactif de la loi vous permettra certainement plus tard de récupérer le trop-versé au propriétaire.)
"Vous avez eu un coup de cœur pour l’appartement, et maintenant vous contestez le loyer."
Le fait d’avoir apprécié l’appartement lors de la visite n’annule pas votre droit de contester le montant du complément de loyer. Ma demande est légitime et fondée en droit.
"Vous avez eu des retards de paiement, donc vous êtes un mauvais locataire."
Recentrez la discussion sur le sujet. Cet argument n’a aucun lien avec l’encadrement des loyers et vise simplement à vous discréditer. En revanche, essayez au maximum de tenir les délais de paiement de loyer par respect pour le propriétaire.
"Vous avez saisi la commission de conciliation à la dernière minute, ce n’est pas très classe"
Le délai de trois mois est relativement court pour analyser ma situation locative. Je suis tout à fait en droit de saisir la commission jusqu’au dernier jour, sans que cela n’affecte la validité de ma demande.
Concernant le complément de loyer :
"Votre bien est situé dans le centre historique"
Vérifiez bien que votre arrondissement soit compris ou non dans la zone (délimité) du centre historique de votre ville. Par exemple, nous avons eu un cas à Lyon, ou le logement était situé dans le 9e arrondissement, ce qui n’est pas considéré comme faisant partie du centre historique de Lyon.
"Votre bien est proche des quais [X] et de la place [Y]"
La localisation est déjà prise en compte dans le calcul du loyer de base. Elle ne peut pas être utilisée pour justifier un complément de loyer.